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5 effets bénéfiques après 48 heures de jeûne hydrique d'après la science



Le jeûne hydrique, je vous en ai fait tout un dossier que vous pouvez bien sûr lire. Mais si vous êtes avant tout curieux de savoir pourquoi se lancer dans une telle expérience, voici 5 effets que 48 heures sans manger provoquent dans notre corps.


1. Détoxification profonde


Quand on arrête de manger pendant quelques jours, non seulement on cesse d’ingérer des choses qui sont mauvaises pour nous, mais en plus on fait une grande purge du corps : sucre, graisse, caféine, alcool, tabac, tout y passe. Comment ? Grâce à un processus quasi magique qu’on appelle autophagie.


Le mot dérive du grec : auto (“soi-même”) et phagein (“manger”). Non, je ne suis pas en train de dire que vous aurez faim au point de mordre dans vos poignées d’amour. L’étymologie du mot, met en évidence le caractère interne de l’autophagie, et son but de désagrégation.

Pour faire simple, l’autophagie est un processus qui s’occupe de nettoyer les cellules mortes, les toxines et les protéines agrégées. Comme ça fait du bien !


La bonne nouvelle, c’est que le jeûne hydrique est un moyen très efficace d’engendrer une autophagie profonde. En effet, lorsque l’on mange, l’insuline augmente nécessairement et le glucagon baisse, alors que c’est justement cette hormone qui stimule le processus d’autophagie.


D’après Gustafson (1), c’est sur ce point que jeûne si unique et bénéfique. C’est la meilleure manière de créer une autophagie profonde. Un jeûne de 48 heures permet d’engendrer assez vite l’élimination des toxines, et de manière particulièrement efficace. Il faudrait des semaines ou des mois d’alimentation contrôlée pour obtenir les mêmes effets purificateurs que l’on rencontre après quelques jours de jeûne !


2. Régulation corporelle


Vous l’avez compris : le jeûne remet les choses à plat.


L’étude de Tinsley et Bounty (2) montre que le fait de jeûner, quelle qu'en soit la manière, permet d’améliorer la composition corporelle en rééquilibrant les pourcentages de lipides, protéines, cholestérol et triglycérides.


Comment ? Certainement grâce à l’augmentation d’hormone humaine de croissance (HGH) mise en évidence par Kerndt et al. (3). Cette hormone est responsable d’une grande partie du système de régulation corporelle, elle :

- favorise la rétention du calcium

- promeut la synthèse des protéines musculaires (construction des muscle)

- encourage la lipolyse (élimination des graisses stockées dans les tissus adipeux)

- joue un rôle dans l’homéostasie (stabilisation de certaines caractéristiques physiologiques comme la pression artérielle ou la température)

- stimule le système immunitaire

- etc…

Et les auteurs de l’expérimentation ont démontré que 3 jours de jeûne hydrique augmentent de 300% cette hormone humaine de croissance !


Pas étonnant donc, avec tous ces mécanismes d’élimination et de rééquilibrage, que Tinsley et Bounty (2) ainsi qu’Anderson et al. (4) ont tous montré que quelques jours de jeûne entraînent une perte de plusieurs kilos.


Attention néanmoins, une partie de cette masse sera d’abord… de l’eau !


3. Réduction des risques de maladies cardiovasculaire


Je vous le disais, le jeûne favorise tout un tas de processus comme la lipolyse ou la régulation des macronutriments.


Alors forcément, de nombreuses études comme celle de Wilhelmi de Toledo et al. (5), ont trouvé qu’au fur et à mesure des jours de jeûne, la pression sanguine baisse de manière significative. De même pour les taux lipidiques (graisseux) comme les triglycérides, et le cholestérol LDL (le “mauvais”). Toutes ces données sont par ailleurs similaires pour les hommes et les femmes.


La pression sanguine, les taux lipidiques, sont tous des éléments impactant le risque de contracter des maladies cardiovasculaires. Les baisses de ces taux expliquent les découvertes intéressantes de Horne et al. (6). Dans une communauté religieuse de 5 000 personnes pratiquant régulièrement des jeûnes hydriques, le risque de contracter une maladie coronarienne chute de 12% par rapport à des communautés qui ne jeûnent jamais.


4. Allongement de la longévité


A ce niveau là, la science n’est encore certaine de rien. Mais rappelez-vous le processus d’autophagie dont je vous parlais au début.


Ce que je n’ai pas dit, c’est que ce mécanisme est finalement plus réparateur que destructeur. Car, tel que l’expliquent Glick et al. (7) l’autophagie va aussi réparer les cellules endommagées, en remplaçant les morceaux abîmés, au lieu de simplement les détruire.


D’après plusieurs études, comme celle de Levine et Kroemer (8), le nettoyage des protéines et organites endommagées pourrait diminuer les risques de cancer, d’instabilité génomique et de dégénération des tissus. Dans le même temps, cet entretien du corps pourrait ralentir le vieillissement et soutenir les cellules contre les attaques microbiennes.


Comment ne pas voir l’autophagie comme un processus qui nous maintient en vie ?

Surtout quand on réalise, comme Barbosa et al. (9), que l’activité autophagique diminue avec l’âge, contribuant à l'accumulation de macromolécules et organites au fur et à mesure du vieillissement.


Sans compter la possible aggravation des dégâts causés par les maladies dégénératives et les cancers. Vous imaginez, si les dommages s’accumulent sans qu’on ne puisse les réparer, en plus de la saleté, les risques de casse augmentent…


La science pense effectivement que le maintien d’une bonne activité autophagique contribue à augmenter la longévité. Et le jeûne de 48 heures ou plus, est la manière la plus efficace d'entraîner une autophagie profonde.


5. Protection du cerveau


S’attaquer au vieillissement, ça se passe aussi dans la tête.


Dans une expérimentation auprès de rats, Lee et al. (10) ont mis en évidence que le jeûne augmente de manière significative la production de nouvelles cellules neuronales. En même temps qu’il réduit la rapidité de mort de ces nouvelles cellules.


Cette augmentation de la plasticité cérébrale a un impact positif sur les déficits d’apprentissage et de mémorisation liés à l’âge. Mieux encore, le jeûne améliore ainsi la résistance des cellules aux troubles neurodégénératifs.


Ces effets bénéfiques du jeûne sur le cerveau ne sont pas réservés qu’aux plus anciens ! Solianik et ses confrères (11) ont démontré qu’une restriction à zéro calorie pendant 48 heures augmente l’activité parasympathique du cerveau et réduit le repos de l’activité du lobe frontal. Tout cela se traduit par une plus grande flexibilité mentale et concentration.


Références


(1) Gustafson C. (2014). Alan Goldhamer, dc: Water Fasting-The Clinical Effectiveness of Rebooting Your Body. Integrative medicine (Encinitas, Calif.), 13(3), 52–57. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4684131/


(2) Tinsley, G., & Bounty, P. (2015). Effects of intermittent fasting on body composition and clinical health markers in humans. Nutrition Reviews. 73. https://doi.org/10.1093/nutrit/nuv041


(3) Kerndt, P. R., Naughton, J. L., Driscoll, C. E., & Loxterkamp, D. A. (1982). Fasting: the history, pathophysiology and complications. The Western journal of medicine, 137(5), 379–399. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/6758355


(4) Andersson, B., Wallin, G., Hedner, T., Ahlberg, A. C., & Andersson, O. K. (1988). Acute effects of short-term fasting on blood pressure, circulating noradrenaline and efferent sympathetic nerve activity. Acta medica Scandinavica, 223(6), 485–490. https://doi.org/10.1111/j.0954-6820.1988.tb17685.x


(5) Wilhelmi de Toledo, F., Grundler, F., Bergouignan, A., Drinda, S., & Michalsen, A. (2019). Safety, health improvement and well-being during a 4 to 21-day fasting period in an observational study including 1422 subjects. PloS one, 14(1), e0209353. https://doi.org/10.1371/journal.pone.0209353


(6) Horne, B. D., May, H. T., Anderson, J. L., Kfoury, A. G., Bailey, B. M., McClure, B. S., Renlund, D. G., Lappé, D. L., Carlquist, J. F., Fisher, P. W., Pearson, R. R., Bair, T. L., Adams, T. D., Muhlestein, J. B., & Intermountain Heart Collaborative Study (2008). Usefulness of routine periodic fasting to lower risk of coronary artery disease in patients undergoing coronary angiography. The American journal of cardiology, 102(7), 814–819. https://doi.org/10.1016/j.amjcard.2008.05.021


(7) Glick, D., Barth, S., & Macleod, K. F. (2010). Autophagy: cellular and molecular mechanisms. The Journal of pathology, 221(1), 3–12. https://doi.org/10.1002/path.2697


(8) Levine, B., & Kroemer, G. (2008). Autophagy in the pathogenesis of disease. Cell, 132(1), 27–42. https://doi.org/10.1016/j.cell.2007.12.018


(9) Barbosa, M. C., Grosso, R. A., & Fader, C. M. (2019). Hallmarks of Aging: An Autophagic Perspective. Frontiers in endocrinology, 9, 790. https://doi.org/10.3389/fendo.2018.00790


(10) Lee, J., Duan, W., Long, J. M., Ingram, D. K., & Mattson, M. P. (2000). Dietary restriction increases the number of newly generated neural cells, and induces BDNF expression, in the dentate gyrus of rats. Journal of molecular neuroscience : MN, 15(2), 99–108. https://doi.org/10.1385/JMN:15:2:99

(11) Solianik, R., Sujeta, A., Terentjevienė, A., & Skurvydas, A. (2016). Effect of 48 h Fasting on Autonomic Function, Brain Activity, Cognition, and Mood in Amateur Weight Lifters. BioMed research international, 2016, 1503956. https://doi.org/10.1155/2016/1503956

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